Retour en France compliqué : Et si cela venait un peu de toi ? - Blog Camille Gautry - Optimisation de Carrière et de Recrutement | Expatriation | Retour en France

Retour en France compliqué : Et si cela venait un peu de toi ?

Aaah le retour en France, voilà bien un sujet qui soulève les passions.

Les témoignages d’anciens expatriés sur les réseaux sociaux montrent que les Français et plus particulièrement les recruteurs français sont souvent des sources de grande déception.

Au risque de déplaire, voici ma question : Et si cela venait un peu de toi ?


Déception #1 du Retour en France : “les Français ont l’esprit fermé parce qu’ils ne sont pas vraiment intéressés par mon expérience à l’étranger”

Pour créer une relation avec les autres, ce n’est pas ta différence qu’il faut brandir. Plutôt tes points communs avec ceux qui t’entourent car ils agissent comme des ponts entre toi et les autres.

Quand tu te focalises sur ton expérience à l’étranger, tu es en train de drastiquement réduire tes sujets de conversation avec tes nouvelles relations car elles n’ont généralement pas vécu cette même expérience.

Du coup, il devient quasi-impossible d’établir une « connexion » avec les autres parce que ce sujet, cette caractéristique t’isole plus qu’autre chose quand tu en fais une part essentielle de ton identité. 

Cette vie à l’étranger,  bien qu’intense et source de grandes transformations personnelles ( j’en parle d’expériences) ne te définit pas pour autant. 

Elle est une partie de toi, de ta vie et bien sûr, elle influence ta façon de penser et d’agir.

Mais beaucoup d’autres choses font partie de toi. Tu n’es pas que un-e ancien-ne expatrié-e.

Ton goût pour la course à pied, pour le développement personnel, pour les loisirs créatifs… Ce sont autant de sujets dont tu peux te servir pour connecter avec les autres.

Et seulement une fois que la connexion sera faite, que le lien entre vous est suffisamment fort alors il y’a une belle place pour partager ton expérience à l’étranger. Et à ce moment là, elle va sûrement les épater.

Dans une relation, on part de nos points communs pour ensuite explorer nos différences.

Déception #2 du Retour en France : “Côté boulot, les recruteurs veulent des profils au parcours linéaire et ne valorisent pas l’experience à l’étranger”.

A chaque fois que je lis ce type de commentaires sur les réseaux sociaux, je me pose cette question : “Ces anciens expat ont-ils validé que les entreprises qu’ils ciblent recherchent un profil avec des savoir-faire liés à l’international ou bien sont-ils en train de faire du passage en force avec leur expérience internationale ?”.

Ce serait comme chercher à servir à quelqu’un un plat aux saveurs exotiques alors que cette personne a envie d’une raclette.

Tu le vois le rendez-vous manqué ?

En matière de recrutement, il est important de ne pas confondre “se démarquer des autres candidats” et “se démarquer des besoins de l’entreprise”.

La clé, pour tirer profit de ton expérience professionnelle à l’étranger, est de déterminer ce que tu veux vraiment mettre en avant auprès des recruteurs français : ton expertise “technique” (notamment développée à l’étranger) ou ton expertise internationale ? Ce n’est pas du tout la même chose !

En fonction de ton choix, tes postes et entreprises cibles, ton CV, ton discours seront différents. Ajustés aux besoins concrets de l’entreprise, ils seront plus efficaces et impactants !

Et si tu me dis, “les 2 mon capitaine”, alors ton CV sera encore différents et les entreprises ciblées aussi.

Mon point de vue : La réussite de ton retour en France dépend pour beaucoup de ton ETAT D’ESPRIT.

Au travers de mes deux expatriations – Singapour et Etats-Unis -j’ai été exposée à des formations professionnelles réservées aux citoyens ou résidents permanents, à des règles administratives pas très claires, avec parfois des longs délais de traitements, des refus pour des motifs ridicules, des agents gouvernementaux/douaniers pas très sympathiques.

Et finalement, ces désagréments ressemblent pour beaucoup à ceux qu’on peut vivre une fois en France.

Mais je pense que la différence majeure se situe dans notre état d’esprit. Quand on vit dans un pays étranger, on est pleinement conscient que nous ne sommes pas chez nous.

On se plie donc aux règles, avec plus de flexibilité, parce qu’on se sait “invité” dans le pays.

Une fois en France, on peut avoir tendance à dégainer notre indignation au quart de tour, car on se sait chez nous.

Notre niveau d’exigence (voire de revendications) augmente.

La posture est complètement différente et cela nous joue des tours en terme d’état d’esprit.

On n’est pas dans le lâcher-prise. On est dans l’agacement, la colère… et finalement dans le repli et le rejet.

La France aura un défaut dont elle ne pourra jamais se défaire : On la connait déjà.

Elle n’a pas le charme de la langue, de la culture et de la terre inconnue à découvrir.

C’est peut-être cela la plus grosse déception, lors de notre retour :  ne plus utiliser notre muscle d’adaption à la nouveauté. Ce muscle qui nous a demandé tant d’effort, tant de résilience et qui nous a tant fait grandir.

Plongés dans un environnement connu, notre muscle s’ennuie et rêve de grandes découvertes. Et voilà la nostalgie qui pointe le bout de son nez…

Mais, chers expatrié(e)s, n’est-ce-pas un challenge pour lequel nous sommes équipés ?

Notre agilité à nous adapter est tout ce dont on a besoin pour transformer un retour en une aventure inédite !

Qu’en penses-tu? 

  • Tu es de retour en France et tu ne sais pas comment valoriser ton expatriation ?
  • Tu n’as pas travaillé pendant plusieurs années et tu redoutes les questions à ce sujet ?
  • Ou bien tu as travaillé pendant ton expatriation, mais malgré tout, tu redoutes la rencontre avec les recruteurs français ?

Si tu veux faire comme mes clientes et décrocher un poste dans les prochaines semaines, prends rendez-ici ICI  avec moi et on en parle ! 

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