Travailler en expatriation : 3 réflexes très français à éviter - Blog Camille Gautry - Optimisation de Carrière et de Recrutement | Expatriation | Retour en France

Travailler en expatriation : 3 réflexes très français à éviter

Tellement normales en France. Et complètement à côté de la plaque à l’étranger. 

Et oui, quand on vit à l’étranger, on emporte avec nous, certaines habitudes dont on ne savait même pas qu’elles n’étaient pas partagées par l’humanité entière.

Je me souviens encore du regard médusé de mes collègues de travail à Singapour lorsqu’elles me voyaient étaler une cuillère de miel sur du pain ou glisser une barre de 4 carrés de chocolat dans mon pain pour ma petite pause goûter de 16h.

Et moi, j’étais médusée, qu’elles en soient médusées 🤣

Quand tu cherches du travail, c’est la même chose : tu fais des choses qui te paraissent normales, voire indispensables. 

Et en fait, tu es à côté de la plaque. 

Pas de jugement de ma part, tu le sais. Comme les anglo-saxons disent : « Been there, done that ».

Je te donne 3 exemples d’habitudes à abandonner rapido : 

Réflexe #1: Sur-estimer l’importance de ton diplôme

Guillaume Rastouil recruteur à Singapour : « HEC, ESSEC, Central ou Polytechnique…sortir des grandes écoles françaises ne signifie pas grand-chose ici et n’a pas du tout le même impact qu’en France ».

Marion Gourvest, recruteuse française à Vancouver : « Certains Français, ayant un diplôme d’une école de bonne réputation en France, pensent que les Canadiens les attendent sur un tapis rouge. Ils pensent que grâce à leur diplôme, ils pourront décrocher un job intéressant et bien payé… La réalité ici est que le recrutement est basé sur d’abord, sur l’expérience professionnelle, puis la personnalité et la capacité à s’intégrer dans l’équipe et dans l’entreprise et enfin le diplôme. Le diplôme est l’un des derniers critères de recrutement ».

Deux recruteurs basés dans deux pays et continents  différents.

Et pourtant un même constat :

>> Les Français surestiment l’impact qu’aura leur diplôme sur les recruteurs et professionnels RH locaux.

Et cela se vérifie aussi, à chaque fois que je rencontre des Français-es en recherche qui ont fait une école de commerce ou d’ingénieur ou une Grande Ecole. Quand ils/elles se présentent, ça ressemble presque toujours à ça : « Bonjour, alors… diplômée de …., j’ai travaillé chez…. ».

>> Est-ce que cela signifie que ton diplôme n’a aucune valeur ?

Non bien sûr !

Mais je dis qu’il tire sa valeur surtout de son niveau.

Si ton diplôme est de niveau Master, il peut être un atout si l’entreprise rémunère selon des grilles de rémunérations incluant les niveaux de formation.

Il peut également être un atout non négligeable pour obtenir un visa de travail…

Ton diplôme a de la valeur, mais pas forcément là où tu l’imaginais au début.

Réflexe #2: Envisager d’obtenir un diplôme local pour augmenter tes chances de succès

C’est encore un réflexe très fréquent de la part des personnes qui me contactent et…qui galèrent dans leur recherche d’emploi.

Il est pour moi, le reflet de ce que je viens d’évoquer plus haut : vouloir obtenir un diplôme local comme antidote à une recherche qui s’annoncerait laborieuse, sans ce précieux sésame.

>> Est-ce que cela signifie qu’il ne sert à rien de se former localement ?

Pas du tout !

Bien au contraire, et je te dis cela par expérience.

J’ai suivi deux courtes formations, sur le droit du travail local et les systèmes de rémunérations locaux à Singapour. Investissement en temps et en argent limités mais à la sortie, des connaissances et une initiative qui ont montré que j’étais effectivement déterminée à pratiquer mon métier, la gestion des ressources humaines selon les règles locales en vigueur.

Je n’avais pas besoin d’un diplôme. J’avais besoin d’acquérir une certification « technique », tout de suite utilisable.

Réflexe #3:  Assimiler « développer mon réseau » à «demander du piston»

«Ça me gêne de contacter des personnes pour leur demander du piston», «Je contacte des Français sur place, qui travaillent dans des sociétés qui m’intéressent pour leur demander s’il y a des postes disponibles dans leur entreprise et si oui, leur demander de faire passer mon CV ».

Ces phrases, elles sont la parfaite illustration de la vision complètement erronée des Français, sur le Réseau.

Pour les Français, développer son réseau, c’est demander à quelqu’un de faire passer son CV.

Ce n’est pas du réseau !! 

C’est déranger quelqu’un que tu ne connais pas et l’utiliser pour qu’il te rende un service. Un peu « fort de café » cette démarche. Tu m’étonnes que ça ne marche pas… Mais bon, ça c’est un toute autre sujet…

Pour faire court ici, développer ton réseau, c’est développer des liens de qualité avec des professionnels de ton domaine/de ton secteur d’activité. 

>> C’est s’intéresser aux personnes, à leurs expériences locales et recueillir leurs avis et conseils.

S’ils souhaitent voir ou faire passer votre CV, c’est de leur initiative. Pas de la tienne.

Tu penses peut-être que cette démarche est hypocrite et tu te dis « à quoi bon rencontrer des personnes s’il n’y a pas de poste derrière ? ».

Ah là là, en voilà une croyance qui te fait manquer des postes. 

Je te répondrai simplement : S’il n’y a pas de poste aujourd’hui, il y en aura peut-être un, demain. 

Mais comme tu t’es limité(e) à «tout de suite maintenant» et bien… tu n’auras pas l’information en exclusivité à propos du poste de demain. 

Tu découvriras l’opportunité, quand l’offre sera publiée  et que des dizaines voire des centaines de candidats candidateront en même temps que toi…

Dommage, non ?

Pas toujours facile de mettre en place les bonnes stratégies pour décrocher un poste.

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